Ce 24° épisode est divisé en 2 parties distinctes : action/drame.
La 1° moitié se concentre sur l’action : poursuites, fusillades, hélicos, avions de chasse…Palmer donne l’immunité à Mandy qui sait où se trouve Marwan, bien que l’ex président découvre qu’elle a essayé de le tuer en saison 2 . J’aime bien ces petits rappels des saisons précédentes, cela donne l’impression de faire partie de la famille.
Donc Marwan pris au piège, se jette dans le vide en ricanant, mais, grâce à Chloé et Edgar, le missile est détruit in extremis et Los Angeles sauvé…encore une fois.
Pas content Jack: Marwan vient de lui échapper...définitivement
On passe alors à la 2° partie, plus intimiste et dramatique.
Les chinois ont découvert que Jack était responsable de l’assaut contre leur consulat, et le réclame, menaçant de créer un incident diplomatique grave, mais livrer Jack, c’est reconnaître l’implication du gouvernement américain. Un conseiller de Logan trouve alors une solution : liquider Jack. Logan aussi lâche que sans scrupule, donne son accord tacite, mais Palmer prévient son ami qui s’échappe.
Or dans sa fuite, Jack est abattu et Tony annonce lugubrement « il est mort ». Le fan horrifié, est sans voix ou hurle noooooon !!!
Mais les héros sont immortels (et sans Jack Bauer plus de 24 !) :Tony, sur une très belle musique, ranime Jack : c’était une feinte pour échapper à son gouvernement et aux chinois. Après un dernier coup de fil à Palmer (et pas à sa fille ?) il jette un dernier regard en arrière et il part vers l’inconnu.
Pour écouter la superbe musique : 24 heures chrono saison 4 musique de Sean Callery
Cette 4° saison n’a pas la puissance dramatique de la superbe saison 3, et reste très inégale. En fait les 3 1° saisons forment une sorte de trilogie : la descente aux enfers d’un homme qui sacrifie tout à sa mission : sa femme, son corps, son âme.
Difficile d’entraîner Jack plus bas, du coup la saison 4…reprend du début : un Jack heureux qui a retrouvé l’amour, et plein de nouveaux personnages. Malheureusement, après un 1° épisode fracassant, l’action se perd dans les menaces multiples, et part dans tous les sens. Quant aux sous intrigues, elles tombent soit dans le mélo de soap opera (la mère d’Edgar, la fille d’Erin), soit dans le bouche trou ridicule, temps réel oblige (Jack cambriolant un supérette pour attendre qu’un satellite se positionne). En plus le méchant n’est guère charismatique et plutôt caricatural.
Le meilleur de la saison ce sont, comme souvent, les relations entre les personnages et surtout le chassé croisé des 2 couples.
Tony et Michelle, séparés tout d’abord, se retrouvent peu à peu. Mais Tony a bien compris qu’il faut abandonner le boulot pour mener une vie normale.
Jack et Audrey, eux, suivent le chemin inverse : amoureux en début de saison, ils s’éloignent justement parce Jack ne peut, ne veut (après tout il n’a pas démissionné, il a été viré ) renoncer à son travail : Audrey lui dit clairement « tu appartiens à la CTU ».
Ce travail dont il a une conception…spéciale, et là, on arrive à l’idée la plus intéressante, déjà exposée mais jamais aussi nettement. Pour Jack la fin justifie les moyens, tous les moyens (la torture omniprésente cette saison). Mais avec une morale ambiguë : la violation de tous les droits permet certes de sauver des milliers de vies mais Jack se retrouve, à cause de cela, abandonné de son gouvernement, rejeté par la femme qu’il aime, obligé de fuir.
Alors que la 1° image le montrait souriant à une vie nouvelle, à un nouvel amour, la dernière, très belle image, le voit s’éloigner, seul, ayant tout perdu. Mais le héros peut-il être autrement que solitaire ?
